Jacqueline Sauvage reste en prison : INDIGNATION
La cour d’appel de Paris vient de refuser la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage, condamnée en décembre 2015 à dix ans de prison pour avoir abattu son mari au terme de décennies de violences, puis partiellement graciée par François Hollande en janvier dernier. Osez le féminisme ! exprime sa révolte et son indignation extrême face à cette décision, dont les motifs ne sont pas encore connus.
Après l’avoir jugée deux fois sans prendre en compte la spécificité des violences qu’elle a subies, après avoir refusé sa précédente demande de libération pour des motifs fumeux et culpabilisants, la justice française décide à nouveau de laisser en prison Jacqueline Sauvage.
Osez le féminisme ! dit sa consternation et sa colère quant à l’acharnement judiciaire qui s’abat sur Madame Sauvage. Cette femme, qui a déjà vécu l’enfer des violences patriarcales pendant 47 ans et qui bénéficiait d’un avis favorable de l’avocat général, doit donc rester enfermée et purger sa peine. 10 ans.
Est-ce vraiment cela la justice française ? Une justice qui condamne les victimes ? Une justice qui accable une femme qui a été maltraitée et violentée pendant des décennies ? Une justice qui semble tout ignorer des phénomènes d’emprise et des syndromes post-traumatiques des femmes battues ?
Si la justice, à défaut d’être juste, se contente de faire appliquer la loi, alors il est grand temps de changer la loi. Et de former les acteurs et actrices de nos systèmes policier et judiciaire, pour qu’enfin les victimes soient correctement accueillies, les femmes correctement protégées.
En France, une femme sur dix est victime des violences de son conjoint ou ex-conjoint. A l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes, Osez le féminisme ! sera mobilisée partout en France contre toutes les violences masculines.
Dans nos actions, dans notre mobilisation, nous aurons une pensée particulière pour Jacqueline Sauvage. Nous resterons mobilisées à ses côtés jusqu’à sa libération.