La revue de presse de mars 2019 d’Osez le Féminisme !
38 articles de presse
Au mois de mars, un mois toujours très riche en terme d’actions féministes, l’association a été comme chaque année, très sollicitée. Osez le Féminisme ! a ainsi continué d’expliquer pourquoi la journée du 8 mars est toujours fondamentale, et de dénoncer le sexisme partout où il se trouve. L’antenne de Strasbourg s’est notamment insurgée contre la carte des cocktails aux noms pornographiques d’un bar de la ville, qui faisait clairement l’apologie de la culture du viol, et a demandé sa suppression. Notre colère a été relayée sur 20 minutes et Télé Relay, ce qui a incité le patron à finalement retirer cette carte ignominieuse de son établissement. Victoire !
Osez le Féminisme ! s’est également fortement mobilisée concernant la menace d’une grève de la pratique des avortements du premier syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF). Le syndicat, cherchant à faire du chantage au gouvernement, a délibérément utilisé nos droits comme variable d’ajustement pour faire entendre leur cause. La dénonciation de ce scandaleux délit d’entrave à l’IVG, par ailleurs puni par la loi, a été largement reprise par la presse : France Bleu, Le Monde, Le Petit Bleu, Linfo et NeonMag.
Les porte-paroles de l’association ont réagi à la commercialisation d’un nouveau produit d’hygiène intime mis en vente, qui nettoie et resserre le vagin (sic), un produit sexiste et méprisant pour la santé des femmes, sur 20 Minutes et Au Féminin. Les stéréotypes et clichés sexistes véhiculés à la foire de Rouen, dont les organisateurs proposaient une journée gratuite réservée aux femmes (des stands « beauté et bien-être », c’est-à-dire épilation, relooking, body painting….) ont eux aussi été dénoncés.
Osez le Féminisme ! agi également auprès des femmes en situation de précarité et sans abri. A Besançon, une collecte de serviettes périodiques a été organisée, comme c’est le cas régulièrement, pour permettre aux femmes d’éviter d’avoir à choisir entre l’achat d’un sandwich et celui de protections menstruelles. Par ailleurs, la question du congé menstruel, qui apparait être une fausse bonne idée, a été abordée dans le magasine Causette.
Un des temps forts du mois de mars a été le lancement le vendredi 8 mars de la campagne « A Notre Santée« , fruit du travail des militantes depuis un an, afin d’exiger une santé féministe pour les filles et les femmes. Cette campagne a été relayée dans de nombreux médias tels que L’Humanité, Top Santé, JIM, Le Quotidien du Medecin ou encore LaMinute. Une des porte-paroles, Raphaëlle Rémy-Leleu, a également été interviewée dans le Mag de la Santé sur France TV pour parler des violences masculines auxquelles beaucoup trop de filles et de femmes ont été, et sont encore, confrontées dans le domaine médical. Les questionnaires lancés à l’été 2018, auxquels ont répondu plus de 2300 femmes, ont révélé qu’une femme sur 10 avait subi une pénétration sexuelle contre son gré dans le cadre d’une consultation ou d’un examen médical.
L’association agit aussi à tous les niveaux, pour promouvoir une société féministe. Ainsi, elle milite pour une éducation non sexiste, en dénonçant les stéréotypes de sexe dans l’éducation, les jeux et les livres, en organisant des ateliers de sensibilisation au sexisme dans les lycées comme en Haute-Garonne, ou encore en cosignant une tribune pour que le clitoris, éternel oublié de la représentation anatomique des femmes, soit enfin représenté intégralement dans les manuels scolaires.
Une des porte paroles, Marion Georgel, a également évoqué l’inefficacité de la loi Schiappa, notamment à lutter contre le harcèlement sexuel masculin, 8 mois après l’adoption de la mesure dite d’ « outrage sexiste ».
Osez le Féminisme ! continue de visibiliser les femmes et notre matrimoine, par ses actions (menées depuis la campagne FémiCité en 2015) de collage afin de lutter contre la très faible représentation des femmes dans les noms de rue, cette fois à Tours.
L’association a enfin organisé divers événements partout en France pour sensibiliser le grand public au féminisme : une conférence « L’espace public a-t-il un sexe » à la Rochelle, des ateliers de survie en milieu machiste à Clermont-Ferrand ou encore un ciné-débat autour du film « Ouaga Girls » à Metz dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.